La nouvelle chimiothérapie qui s’est terminée vendredi dernier m’a laissée sur le tapis, exsangue, sans aucune énergie ni force. Mais avec une petite victoire à la clé : les cellules cancéreuses périphériques, celles qui passent dans le sang, ont pratiquement disparu. Ca ne veut pas dire que je n’en ai plus dans la moelle, mais c’est une bonne tendance 🙂
Du coup, les effets douloureux du traitement et la fatigue ressentie pendant toute la semaine dernière passent au deuxième plan : des crises violentes de démangeaisons mélangées à des douleurs musculaires et des oppressions (pardon, je suis toujours aussi nulle pour décrire mes sensations cf. article myelo-blabla.fr/des-mots-pour-les-maux)
La bonne nouvelle c’est que les médecins ont vite trouvé comment arrêter les symptômes : un cocktail d’antihistaminique et de cortisone qui faisait effet au bout d’un quart d’heure. La mauvaise nouvelle : les crises revenaient plusieurs fois par jour, et la prise de ces anti-allergiques est limitée à 2 par 24 heures… Ils ont bien essayé d’autres médicaments mais totalement inefficaces, je continuais à me tortiller comme une forcenée sur mon lit de misère. Le médecin a finalement accepté de dépasser les doses autorisées pour me soulager.
C’est pourquoi j’étais bien contente quand l’explication de ces crises a enfin été trouvée en fin de semaine : une interaction entre cette nouvelle chimiothérapie et un antibiotique que je prends depuis plusieurs semaines. Dès que l’antibio a été arrêté, les crises ont disparu !
Grosse fatigue aussi à la maison ce week-end où j’ai pu profiter de ma troisième permission. Je suis passée de mon lit au canapé à la salle à manger. Impossible de sortir du bain toute seule et obligation de reprendre mon souffle pendant une demi-heure après avec monté l’escalier. Bref, la vieille grand-mère… mais très heureuse de retrouver les siens, le jardin et des repas un peu plus goûteux.
P.S. Merci à Tristan pour l’envoi de ce joli gros plan de plante.