Image myelo-displasie

A propos : Journal d’une femme moelleuse

Vendredi 9 décembre 2016 : je suis dans le train retour de Bruxelles où j’ai eu un meeting client. Appel de mon médecin vue deux jours plus tôt à cause de cette énorme fatigue qui me poursuit depuis de longs mois : « Vos analyses sont très mauvaises, dit-elle, les globules blancs si bas que vous n’avez quasiment plus d’immunité. Rentrez chez vous le plus vite possible, je vous envoie par email les coordonnées d’un hématologue au Centre René Huguenin pour prendre rendez-vous dès lundi ».

Qu’est-ce que c’est que ce binz ? Huguenin ? Cancer ? Là où mon beau-père est décédé…

Arrivée à la maison. Comme tous les week-end, un déjeuner familial est prévu dimanche. Inutile d’affoler tout le monde, je n’en parle à personne tant que je n’ai pas plus de précision, on verra lundi. Je continue à prendre ma taurine le matin pour être moins fatiguée et mon médoc le soir pour dormir.

Lundi matin, je pars au boulot avec plein de RV prévus. Avant 9 heures, appel sur mon portable de la secrétaire de l’hématologue : vous avez rendez-vous aujourd’hui à 17h…

Aarhh… impossible de fuir. J’appelle mon mari, et lui demande de me retrouver directement à l’hôpital. Il est aussi interloqué que moi.

Une semaine après, le diagnostic tombe et ma vie bascule : myelo-dysplasie aiguë (à 2% exactement de la leucémie aiguë). Je me précipite sur internet pour comprendre ce cancer du sang et répondre aux terreurs morbides qui sont les miennes… je suis gâtée, c’est bien morbide !

Mon mari et moi restons toute la soirée dans les bras l’un de l’autre. Mêlant larmes et suffocation.
Je vais être hospitalisée dans quatre jours pour démarrer une première cure de chimiothérapie. Nous ne passerons pas Noël ensemble. Il faut prévenir les enfants, la famille. Serrements de coeurs.

Passer d’une vie heureuse et hyper-active à cette situation de malade est angoissant, choquant et terriblement impactant – non seulement pour le malade, mais aussi pour la famille et son entourage.

Ce blog veut partager mon expérience et s’éloigner justement du morbide… il faut vivre la maladie le mieux possible. La vie est trop courte pour la vivre triste… une recherche réalisée en 2016 révélait même que se plaindre rend malade et tue à petit feu… inutile d’en rajouter ! http://www.espritsciencemetaphysiques.com/recherche-se-plaindre-malade-tue.html

Enfin, pourquoi choisir des gros plans de plantes pour illustrer ce témoignage ? vous trouverez la réponse ici.